J’ai eu la chance de rencontrer le
réalisateur et scénariste belge Jean-Julien Collette à Madrid suite à la présentation
de son court-métrage Electric Indigo,
sélectionné au Festival Cortogenia. Un premier projet en solitaire pour cet
artiste belge que l’on surnomme déjà comme le “Dardenne rock‘n roll”. Electric Indigo, c’est l’histoire
d’Indigo, une petite fille qui grandit dans une famille peu ordinaire, entre
ses parents, deux hommes hétérosexuels unis par un amour vrai et non charnel et
une mère porteuse, qui plusieurs années plus tard souhaite retrouver son
enfant. “J’ai toujours aimé raconter des histoires différentes, aborder des
thèmes peu conventionnels et parler de la sexualité sans tabou. C’est
intéressant de se mettre dans une situation un peu loufoque et se demander: Et
que se passerait-il si…?” Sans aucun doute, c’est le court métrage qui m’a le
plus ému lors du festival et je comprends mieux quand je lis certaines
critiques qui parlent d’un “autre regard sur l’éducation, la sexualité et les
valeurs humaines dans la société actuelle.” Et en parlant de critique, comment
a été accueilli le court-métrage en Espagne? “Les gens ici me semblent très
ouverts en général, surtout les femmes. C’est une histoire assez mouvementée,
donc je comprends qu’il puisse remuer de bonnes et mauvaises critiques mais
l’important est qu’on en parle, qu’on ouvert un débat, qu’on soit d’accord ou
pas”. Jean-Julien a toujours su qu’il voulait se consacrer au cinéma. A dix
ans, il s’inscrivait à ses premiers cours du soir. Son prochain projet? “Je
prépare le long métrage d’Electric Indigo.
Il me semblait intéressant de voir l’évolution de la petite fille et de pouvoir
s’étendre sur certains sujets qui ont dû malheureusement être écourtés et
résumés à cause du temps imposé par un court-métrage.” Sa carrière s’est jouée
sur des rencontres. “J’ai eu la chance de travailler sur plusieurs
collaborations. Ce projet-ci, j’ai eu envie de le réaliser seul, tel un groupe
de rock où l’artiste souhaite se lancer en soliste. Mais j’aimerais pouvoir
maintenir ces deux carrières en parallèle.” Nous terminons notre rencontre
autour d’un café en parlant de tous les prix que le film a déjà remporté
jusqu’à présent et puis en parlant inévitablement de Madrid et de l’Espagne.
Avec ce projet qu’il qualifie de “drame sanguin aux touches hispaniques”,
Jean-Julien me confie qu’il se sent très proche de la culture latine et qu’il
adore Madrid. “Un jour, j’aimerais y vivre”. Et ce jour-là, je serai la
première à lui faire découvrir le Madrid insolite de Madrid&Co!
He tenido la
suerte de conocer personalmente al director y guionista belga Jean-Julien
Collette aquí en Madrid tras la presentación de su cortometraje “Electric
Indigo” seleccionado como película extranjera en el festival Cortogenia. Un
primer proyecto en solitario para este artista belga que dará mucho de que
hablar – ya le comparan a la versión más rock de los hermanos Dardenne,
reconocidos cineastas belgas que han ganado varios premios en Cannes – “Electric
Indigo” es la historia de una niña, Indigo, que crece en un núcleo familiar
peculiar, rodeada por dos hombres heterosexuales que se aman platónicamente y
deciden tener y criar una hija gracias a un vientre de alquiler. “Siempre me ha
gustado contar una realidad compleja, hablar de relaciones distintas, de sexo
sin tabú, de plantearnos una historia y pensar: ¿y qué pasaría si?” Sin duda,
es el cortometraje que más me ha emocionado de todo el festival y entiendo
mejor la cantidad de premios ya recibidos y de algunas críticas que le cualifican
de “otra mirada sobre la educación, la sexualidad y los valores humanos en
nuestras sociedad actual”. Y hablando de críticas, cómo ha sido acogido el
cortometraje en España? “ Los españoles me parecen muy abiertos, sobre todo las
mujeres! Es una historia compleja, así que entiendo que pueda tener criticas
buenas y malas, pero lo interesante es comentarla, que surjan debates, que nos
guste o no”. Jean-Julien siempre ha querido ser director de cine. Con sólo 10
años ya se había apuntado a sus primeras clases. Su próximo proyecto? “Preparar
el largometraje de Electric Indigo. Me apetecía mucho enfocarme mas sobre la
evolución de la niña y comentar algunas temáticas que no pude profundizar mucho
por tema del tiempo impuesto por el cortometraje”. Habla de su carrera como un
entrelazo de encuentros. “He tenido la oportunidad de participar en varias
colaboraciones muy interesantes. Este proyecto, he querido hacerlo solo, como
un artista de un grupo de rock que de repente le apetece lanzarse en solitario.
Pero me gustaría seguir colaborando en otros proyectos y seguir estos dos
caminos en paralelo.” Acabamos nuestro encuentro tomando un café y hablamos
inevitablemente de Madrid y de la cultura española. “Me encanta España. Siempre me he
sentido muy latino. Me encantaría vivir un día en Madrid”. Y este día, seré la
primera en hacerle descubrir todos los rincones originales de Madrid&Co!
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