Anthony est français d’origine portugaise et c’est l’artiste autodidacte le plus surprenant que je connaisse. J’avais découvert son travail par hasard sur les murs d’une petite boutique de Triball – Gük - il y a quelques mois mais c’est au centre d’animation et espace culturel La France ô Si – où il expose ce mois-ci - que nous nous retrouvons pour l’interview. Il vit à Madrid depuis 7 ans où il travaille comme directeur artistique pour une agence de pub mais cela fait à peine 2 ans qu’il expose également son propre travail d’illustration. Jeune papa et grand accordéoniste, c’est devant une feuille de papier qu’il pose en premier tous ses sentiments. « J’ai toujours dessiné. C’est nécessaire pour moi. Tous les soirs, je fais au-moins 3 ou 4 croquis ». Ses premiers croquis ont été réalisés au stylo bille. Un travail de patience où l’on a du mal à voir la différence entre le dessin ou une photo réelle tellement c’est bien fait. Son style a évolué et c’est son projet « One line » qui est pour moi le plus émouvant. Ses dessins sont réalisés d’un seul train du début jusqu’à la fin et chaque croquis représente inconsciemment une partie de sa vie : Les différentes parties du corps humain, l’agressivité ou la douceur des formes et les petites touches de couleurs apportées délicatement à l’aquarelle donnent vie au papier. Et je comprends mieux quand il me dit qu’il lui est impossible d’expliquer d’où vient son inspiration. « C’est au moment où je pose le stylo sur la feuille blanche que je m’inspire ». Son travail est projectif, tel le résultat d’une manifestation de l’inconscient et comme il le dit si bien « C’est un travail très intime. C’est pour cela que ça n’a pas été facile pour moi de montrer mon travail au public ». Son plus beau compliment ? Sa belle-mère qui lui a dit un jour : « Je ne connais rien à l’art mais quand je regarde tes dessins, j’ai l’impression que tout est possible. ». On termine l’interview en parlant de psychanalyse, de rêve, de musique et même de tatouage – il me montre le sien sur son bras. Une file ligne qui semble ne jamais s’arrêter. Coïncidence ironique?
Merci à Stéphanie de La France ô Si pour ce bel échange
artistique.
Anthony es un
artista francés de origen portugués algo fuera de lo común.
Descubrí por
casualidad sus ilustraciones en las paredes de la tienda Gük en Triball hace
unos meses pero ha sido en el Centro de Animación y Espacio Cultural "La
France ô Si" donde expone ahora y quedamos para hablar de su carrera. Lleva 7 años
trabajando en Madrid como director artístico en una agencia de publicidad y
sólo lleva 2 años enseñando al público su trabajo personal como ilustrador."Siempre he
dibujado. Cada día, acabo haciendo 3 o 4 bocetos. Lo necesito". Empezó dibujando
con un simple boli. De hecho, cuando miro de cerca sus primeros retratos, me
cuesta creer que no es una foto, por lo realista que parecen. Su estilo ha
evolucionado y para mi, lo más interesante es su trabajo intitulado "One
Line". Una sucesión de dibujos realizados con una estética muy personal.
Dibujando una sola línea, ha creado inquietantes figuras entre el ser humano y
extraños animales, todo fruto de su imaginación. Cuando le pregunto donde saca
toda su inspiración, me confiesa que es cuando empieza a dibujar el momento en
que se inspira. Por eso, seguramente, le ha costado compartir su trabajo tan
intimo con el público. El mejor cumplido que ha recibido? Su suegra. "No
sé nada de arte pero cuando miro tus dibujos, pienso que todo es posible".
Acabamos la entrevista hablando de psicoanálisis, de los sueños, de la música -
es acordeonista- y de su dulce papel como padre. En fin, un encuentro artístico
de lo mas especial organizado por Stéphanie de "La France ô Si". Muchas gracias!
El arte se disfruta mucho más cuando el artista te lo explica y te contagia el entusiasmo que siente por su obra. No es una afición, es una necesidad, supongo que de ahí el vínculo con los sueños, el subconsciente y el psiconanálisis del que acabasteis hablando. Un beso: Sol.
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